Le mot de rentrée de Jean-Marc Drieskens

Chères collègues, chers collègues,

J’espère tout d’abord que les vacances qui s’achèvent vous auront permis de vous ressourcer et de vous reposer et qu’elles auront également été l’occasion de réaliser une pause, une pause bien nécessaire pour échapper au galop fou du quotidien.

A l’aube de cette nouvelle année scolaire, j’aimerais vous souhaiter pleine réussite dans votre enseignement et dans votre fonction de professeur de religion. Un cours dont je persiste à dire et à penser qu’il reste essentiel dans la formation des jeunes qui vous sont confiés.

Qu’il me soit également permis dans ce bref message, d’avoir une pensée particulière pour les collègues qui rejoignent pour la première fois notre grande famille professionnelle. Félicitations à vous toutes et à vous tous et bienvenue sur ce grand navire composé d’un équipage qui partage les mêmes valeurs et les mêmes convictions que vous ! ( sur un plan purement biblique, j’aurais dû parler d’une barque mais nous sommes quand même un peu plus que douze 😊)

Pour clôturer ce mot de rentrée, je pense qu’il est important d’évoquer ici deux moments qui vont marquer cette année 2024/2025 :

*) Les 27, 28 et 29 septembre prochains, notre pape sera en Belgique…, j’imagine que je ne vous apprend rien. Une belle occasion pour les catholiques belges de montrer à François ( et à d’autres mouvements moins « ouverts » à la foi chrétienne) que le christianisme est toujours bien vivant chez nous.

*) Le 22 janvier 2025, vous aurez la possibilité de participer à une journée de rencontre et de formation ( A.M. et P.M.) destinée à l’ensemble des maîtres et professeurs de religion tous réseaux confondus.

Cette journée sera animée par monsieur Régis Burnet, professeur d’exégèse du Nouveau Testament et la faculté de théologie de l’U.C.L.

Il nous aidera à réfléchir sur la problématique de l’injustice à partir de récits bibliques.

Au terme de ses présentations, nous aurons l’opportunité de réfléchir et de construire, en atelier, des séquences didactiques intégrant le contenu de sa réflexion.

Cette journée sera rehaussée par la présence de notre évêque Jean-Pierre Delville .

Des précisions relatives à cette journée qui se déroulera à l’évêché vous seront bien évidemment communiquées ultérieurement.

En vous remerciant de m’avoir lu, je vous souhaite à nouveau une excellente année scolaire.

J.M. Drieskens

Délégué épiscopal adjoint à l’enseignement

La brochure du CDF

La brochure des formations du centre diocésain de Liège est disponible. Vous pouvez la télécharger ici.

Parmi les différentes formations, nous attirons votre attention sur une nouveauté proposée par Marc Deltour (délégué épiscopal à l’enseignement jusqu’en 2023): Lire la Bible, la comprendre et la vivre (p.5).

Une initiation à l’islam est également proposée par Franck Hensch (imam) et Ismail Batakli (p. 15).

Appel à candidat…

Un appel à candidatures vient d’être lancé par le SeGEC pour compléter l’équipe de conseillers au soutien et à l’accompagnement (CSA) pour les pratiques pédagogiques en religion dès le début de l’année scolaire 2024-2025.

Voir l’appel à candidature ici.

Conflit Israël et Territoires palestiniens occupés

Mise à jour 14/11/2023: Un article publié dans Le Soir annonce que la ministre de l’Education Caroline Désir (PS) a reconnu mardi que la fiche pédagogique censée aider les enseignants à expliquer le délicat conflit israélo-palestinien en classe n’était « pas parfaite », tout en jugeant que ce travail de synthèse d’informations incombait aux enseignants. L’article complet est disponible ici.

Article original

« Questions vives » a publié un nouveau dossier consacré au conflit entre Israël et les Territoires palestiniens occupés.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore, « Questions vives » est une équipe essentiellement constituée de journalistes et de pédagogues chargés de rédiger une fiche, dans les plus brefs délais, sur un fait d’actualité susceptible d’être abordé en classe.

Le dossier sur le conflit entre Israël et les Territoires palestiniens occupés peut être téléchargé ici.

Assemblée générale des professeurs de religion

La traditionnelle assemblée des professeurs de religion se tiendra ce mercredi 15 novembre de 14:00 à 17:00 à la Maison Diocésaine de liège.

L’invité spécial est Eric de Beukelaer, vicaire général pour le diocèse de Liège et chroniqueur pour la Libre Belgique. Le thème du jour: l’analphabétisme religieux contemporain, un enjeu pour les professeurs de religion.

La conférence sera suivie d’un temps de questions-réponses et d’interventions courtes et diverses. L’assemblée sera clôturée par un temps convivial.

Entrée libre. Bienvenue à toutes et tous.

L’affiche de l’AG peut être téléchargée ici et diffusée le plus largement possible.

Notre délégué épiscopal prend congé…

Par Ingrid BUSA

Après la trilogie ‘examens-corrections-délibérations’, certains s’exclament : « ça sent les vacances ! ».  Ils ne croient pas si bien dire, car ‘sentir’ les vacances c’est ressentir toutes les saveurs qui nous traversent par une variété d’émotions … Chaleur et lumière du soleil, fumées de barbecues et glaces onctueuses, fleurs multicolores et chants d’oiseaux, cris de joies et de pleurs d’enfants jouant à l’extérieur, silences bénéfiques aussi et bien d’autres découvertes dont des lectures et des nouveaux paysages littéraires et des balades aux destinations parfois improbables…  

Les vacances, c’est prendre congé d’une partie de soi pour se laisser ré-enchanter ; un temps de qualité où nos sens prennent plus de place, comme dilatés pour permettre à notre rationalité et nos fonctionnements de se mettre en veille.

Mais pour Marc Deltour, notre délégué épiscopal liégeois, cet enchantement s’ouvre plus grand et le temps s’étire plus loin et plus vaste puisqu’il va quitter ses fonctions dès qu’il aura vidé son cartable…  Voilà qu’il pourra l’échanger contre son vélo ou le troquer contre un sac de rando ; cela fait, il en fera cadeau à son successeur…

N’allez toutefois pas croire que Marc va tout abandonner, c’est mal le connaître… Vous le trouverez de temps à autre en compagnie d’un livre, nous partager une réflexion, quelques idées et d’autres questions. Nous le croiserons encore lors de l’une ou l’autre réunion mais aux carrefours de ses nombreux chemins, nous lui souhaitons d’entre-voir d’autres sentiers, vers d’autres occupations et qui sait se découvrira-t-il de nouvelles passions laissées en jachère ou encore inexplorées. 

Vous qui avez collaboré, discuté et partagé des tranches de vie professionnelle et aussi parfois personnelle avec Marc, je me permets, en votre nom, de le remercier bien chaleureusement pour son engagement au service de l’enseignement et de l’Eglise, manifestant un réel enthousiasme, une connaissance actuelle des dossiers de la matière religieuse, un souci et un soutien sans faille auprès des élèves et des jeunes enseignants, toujours présent, parfois critique, mais à chaque fois dans une démarche d’authenticité et de respect de chacun. Alors, tout simplement, mais du fond du cœur, MERCI Marc !

Ingrid BUSA

CSA Religion Catholique

Du nouveau au Vicariat de l’Enseignement

Par Marc Deltour

Depuis quatre années déjà, le Vicariat de l’Enseignement est animé selon une collaboration bicéphale : M.F. Montrieux assure la représentation de l’évêque au sein d’une série d’institutions, notamment celles qui concernent l’enseignement libre, tandis que l’octroi des visas et le suivi des cours de religion était de mon ressort.

A partir du 1er septembre prochain, je pars définitivement en retraite et cède avec grand plaisir la place à celui que Mgr Delville a nommé pour les charges que j’exerçais : Jean-Marc Drieskens. 

Après avoir décroché son diplôme d’agrégé en Sciences religieuses de l’UCLouvain, Jean-Marc Drieskens a eu une longue expérience des cours de religion et occupé pendant plus de 20 ans la place de Directeur du Collège St-Barthélemy à Liège. Depuis quelques mois, il est mis au courant d’une série de dossiers à propos desquels nous travaillons déjà ensemble. Il suit aussi de très près tout ce qui touche à l’évolution politique de la place des cours de religion au sein des écoles. A cet effet, il s’est même déjà engagé au sein du Comité consultatif supérieur des cours philosophiques… puisqu’il le préside !

Bref, le témoin est déjà en voie de passation définitive. Je ne doute pas un seul instant que J.M. Drieskens mettra toutes ses compétences au service de l’accompagnement des enseignants et du suivi politique et pédagogique des cours de religion. D’avance, je l’en remercie.

Dans cette ligne, il est bon de vous informer, chère lectrice, cher lecteur, qu’une date a été arrêtée pour la traditionnelle assemblée générale des professeurs de religion : le mercredi 15 novembre prochain après-midi.  Jean-Marc Drieskens et Ingrid BUSA, accompagnatrice pédagogique, reviendront, j’en suis certain, sur cet événement.

En ce qui me concerne, je suis très heureux d’avoir participé à cet effort pour maintenir vivant un authentique cours de religion, le considérant comme un lieu essentiel en matière de formation à la fois philosophique, théologique, citoyenne et spirituelle. Un cours « réussi » est selon moi un cours qui laisse quelques traces positives dans l’esprit et la mémoire des jeunes. Les élèves ne retiennent guère les contenus de nos cours, cela ne signifiant nullement que ces contenus soient sans importance. Au contraire ! Ils retiennent davantage ce qui tient à notre POSTURE (*) d’enseignant : posture intellectuelle (« j’ai apprécié votre cours parce qu’il m’a amené à me poser des questions et à réfléchir » – « vous cherchiez toujours à élever le débat »), posture éthico-spirituelle (« ma grand-maman étant décédée, vous avez inventé sur place une réflexion partagée avec les élèves autour de la question du deuil » – « vous preniez au sérieux la question de la pédocrimiminalité liée aux abus sexuels dans l’Eglise »), posture de professeur (« vous n’étiez pas démagogue »), posture pédagogique (« j’ai eu l’occasion de réaliser mon TFE avec vous »), etc. 

Je suis surtout très heureux d’avoir pu partager avec vous cet effort continu pour défendre un cours de religion de qualité. Très heureux aussi de vous avoir rencontrés et d’avoir continûment découvert combien ce cours vous tient à cœur. 

Passez d’agréables vacances, 

Marc Deltour

délégué épiscopal (2014-2019)

délégué épiscopal adj. (2020-2023)

* La posture engage tout notre être, et donc aussi notre langage non verbal. Cette posture est nécessairement liée à qui nous sommes en profondeur et en vérité. Ainsi ai-je toujours considéré que mon interaction avec telle classe, toujours unique, est un peu comme une micro-psychanalyse. 

Introduction au texte Mission de l’école chrétienne

Par Marc Deltour

Depuis deux ans déjà, un nouveau texte qui met en valeur le projet éducatif de l’enseignement catholique francophone a vu le jour. Ce texte a gardé son nom ancien bien connu : Mission de l’école chrétienne.

Il est né d’une certaine « obsolescence » de l’ancienne édition : par ex. des termes sonnent mal à nos oreilles aujourd’hui, comme celui d’évangéliser. Plus fondamentalement, notre contexte européen de sécularisation rapide et constante* entraîne une « refonte » de nos croyances et, partant, la nécessité de renouveler notre manière de parler aux hommes de notre temps.

Quatre options étaient possibles. La 1ère, celle d’entendre la sécularisation, mais en s’y enfouissant littéralement. C’eut été l’écouter sans tenter de lui répondre. La 2e, à l’inverse, celle d’une reconfessionnalisation de l’enseignement, ou l’option identitaire : un enseignement catholique pour des catholiques. Option déjà abandonnée dès le congrès de 2002, elle n’avait pas de sens pour un authentique projet éducatif. La 3e, plus subtile, aurait pris la voie d’une référence aux valeurs chrétiennes. Beaucoup parlent ainsi, mais c’aurait été, ici aussi, réducteur des ressources portées par le meilleur de la Tradition chrétienne. La voie choisie a été celle d’une recontextualisation, d’une réinterprétation de la tradition éducative portée par le christianisme. Dans l’échange qu’Etienne Michel a eu il y a 4 ans avec les évêques, il était question de mobiliser la référence à la tradition chrétienne de l’éducation pour contribuer à la formation de l’identité des élèves dans un contexte de pluralité des convictions. De cette manière, la référence au christianisme n’est pas banalisée mais assumée de manière explicite comme une référence éducative, tout en s’interdisant toute forme de prosélytisme et en s’adressant à des élèves et des étudiants dont la liberté de penser est également encouragée. 

Ce choix fut donc celui d’une éducation référée explicitement à ses sources, dans un dialogue avec la culture contemporaine. Cela nécessitait de poser un diagnostic sur les évolutions culturelles contemporaines et de penser le devenir de la culture scolaire dans ce contexte. Si la culture d’aujourd’hui tend à être dominée par la satisfaction immédiate et le consumérisme, par l’individualisme et l’utilitarisme, la culture proprement scolaire – et en particulier la culture de l’enseignement catholique – se présente jusqu’à un certain point comme une sorte de contre-culture nécessaire pour penser la mission de l’école au XXIème siècle.

Telle est l’option prise par l’équipe d’une dizaine de personnes, judicieusement choisies et placées sous l’autorité du Professeur Jean de Munck (UCLouvain). Cette équipe a travaillé plus d’une année et les différentes versions du texte ont reçu différentes corrections par les nombreuses personnes engagées au sein de l’enseignement catholique. Equipes diocésaines, directions responsables, fédérations d’enseignement, divers « experts » et j’en passe, autant de membres de la nébuleuse référencée « SeGEC » se sont emparés de la version première pour la faire évoluer vers le produit final. 

Comme le dira Jean de Munck lors de l’université d’été consacrée à ce projet éducatif (en août 2022), l’école se veut un PROJET CULTUFREL pour le XXIe siècle. Les grands thèmes qui ont mobilisé l’écriture du texte ont été : 1°) la personne comme liberté, l’accent étant mis à la fois sur le fait que nous n’existons que grâce à diverses relations constitutives de notre être et de ses capacités ; 2°) la culture (et son articulation aux savoirs) comme ressource pour la liberté. Il s’agissait ici d’éviter le relativisme si fréquent, tout en orientant son regard vers la recherche de vérités validées. Il s’agissait aussi d’ouvrir un espace critique où la dimension spirituelle de la personne puisse trouver des ressources pour se construire dans le dialogue avec d’autres convictions religieuses et/ou philosophiques. Dans une culture qui change, la référence à la transition écologique tient aussi une place particulière. 3°) L’école est aussi un acteur politique à part entière, avec sa part de formation citoyenne, sa référence éthique à l’égalité de tous (femme comme homme par ex.), une attention étant portée à l’inclusion de la diversité. 4°) La question de la place de l’enseignement catholique au sein de l’espace démocratique a aussi rappelé quelques dimensions originales de l’école catholique. Celle-ci se conforme en effet aux exigences pédagogiques de la Fédération d’Enseignement tout en occupant un rôle subsidiaire au sein de l’Etat démocratique. Ainsi quelques éléments originaux restent l’apanage d’une école catholique : par exemple une volonté de proximité entre l’école et ses acteurs qui permet une réactivité rapide en cas de difficultés et de problèmes très divers ou encore un pouvoir de responsabilité (appelé pouvoir organisateur) reposant sur une équipe de personnes qui offrent toutes temps et compétences dans un volontariat gratuit mais professionnel au service d’une ou plusieurs écoles. 

Découvrir le trésor éducatif de ce projet spécifique est possible au sein de chaque école : il suffit pour cela de prendre contact par ex. avec Colette Dethier, conseillère en pastorale (colette.dethier@segec.be) ou avec le vicariat de l’enseignement (vicariat.enseignement@evechedeliege.be).

Marc Deltour

* A ceux qui désirent approfondir cette question, je conseille la lecture d’un opuscule dynamique réalisé par Charles DELHEZ, Eglise catholique. Renaître ou disparaître, Editions jésuites, 2022, 78 p.

Université d’été du SeGEC – L’humain au coeur du changement

Comme chaque année, le Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique vous convie à son Université d’été. Elle se déroulera le vendredi 18 août prochain à l’Aula Magna de Louvain-la-Neuve. Son organisation est, cette année, prise en charge par l’Institut de formation de l’enseignement catholique (IFEC).

Cette journée de réflexion, de formation et d’échanges aura pour thème : L’humain au cœur du changement.

De multiples échanges ont récemment eu lieu sur la soutenabilité de la mise en œuvre de différentes réformes et sur la nécessaire adéquation avec le rythme des équipes au sein des établissements scolaires. Pour le SeGEC, il est indispensable de revenir à l’essence du Pacte pour un Enseignement d’excellence : une dynamique de changement à travers le plan de pilotage, enjeu collectif et espace de coopération, qui doit se déployer avec souplesse, au plus près de la réalité des écoles, sans imposer un timing intenable.

Plus d’informations sur le site du SeGEC.