Informations pour les professeurs de religion catholique
Auteur : Jean-François Desarcy
Licencié en Sciences Religieuses à LLN en 1988.
Professeur de religion au Collège Saint-Joseph de Chênée depuis 1988.
Inspecteur pour le cours de religion catholique dans le Libre de 2010 à 2015.
Fruit de ses échanges du pape François avec le journaliste britannique Austen Ivereigh pendant les semaines du confinement, «Un temps pour changer, Viens, parlons, osons rêver… ” vient de paraître ce 2 décembre 2020 aux éditions Flammarion. Ce nouveau livre du pape veut discerner le sens que peut avoir pour nos sociétés la crise du Covid-19.
Comme vous l’aurez sans doute lu, les congés de la Toussaint se prolongent de 2 jours et les cours reprennent le 12 novembre. Aussi, la formation Cecafoc du 10 novembre « Des clés pour vivre un cours de religion avec l’art » (anciennement AG) est supprimée.
« Fratelli Tutti », publiée dimanche et consacrée à la fraternité sera un des grands textes de son pontificat. Dans sa troisième encyclique, le Pape dresse un sombre tableau du monde contemporain, et donne des pistes pour en sortir.
La dernière newsletter d’Infor-Profs est disponible. Exceptionnellement, elle est un peu plus courte et ne contient pas la revue Informations. Un second envoi sera effectué fin septembre.
Le mot de Marc Deltour (délégué épiscopal adjoint)
Les calendriers du Sapres (Liège – Namur – Luxembourg)
Les infos concernant l’Assemblée générale des professeurs de religion
Les formations du Centre diocésain de formation
Les informations concernant la session biblique (UCL)
Quelques informations et liens divers
Comme d’habitude, Informations est joint. Il propose un aperçu des grandes lignes de la foi chrétienne. Articles de fond, propositions pédagogiques et séquences de cours s’y succèdent.
Pour aider à compléter voire à adapter les contenus et le déroulement d’un enseignement en présentiel, pour qu’il soit efficace en ligne, le FESEC a élaboré un guide consultable en ligne. Il a pour objectif d’ accompagner au mieux dans cette nouvelle forme de scénarisation pédagogique. On peut y trouver des ressources et des conseils pratiques pour organiser la mise en ligne de vos contenus.
Le guide est enrichi de plusieurs tutoriels sur des outils numériques, faciles d’utilisation et gratuits pour la plupart.
Le grand public a découvert Jean Rottner au plus fort de la crise sanitaire qui s’est abattue chez lui avant de toucher toute la France. « Chez lui », car Jean Rottner, 53 ans, n’est pas seulement le président de la région Grand Est. Il est aussi l’ancien maire de Mulhouse, ville très touchée par l’épidémie, qui l’a vu naître, et où il a exercé son premier métier de médecin urgentiste. Des soignants désespérés jusqu’au sommet de l’État, il a joué dans la crise un rôle clé. Une expérience qui l’a bousculé au-delà de toute préparation possible, et sur laquelle il a accepté de revenir pour La Croix L’Hebdo. Mais il se tourne déjà vers l’avenir, voulant voir dans cette crise une opportunité pour sa vaste région, entité nouvelle et critiquée qui, croit-il, peut en ressortir renforcée. Croyant discret, époux et père, homme de droite qui refuse de s’enfermer dans des étiquettes, prônant la justice sociale et la bienveillance, il ne manque pas de convictions sur la manière dont l’État pourrait se réformer, en partenariat avec les territoires.
Chronique parue dans La Croix L’HEBDO du samedi 16 mai
Nous allons célébrer l’Ascension, c’est-à-dire un adieu, un départ, une absence. La disparition de Jésus, dit ressuscité et reconnu messie, d’un homme qui a passé sa vie publique à enseigner, à débattre. Un grand homme capable de discuter dans les synagogues et le Temple de Jérusalem avec les plus habiles, les plus religieux et savants connaisseurs de la Loi de Moïse, et qui aura donné sa vie pour comprendre, guérir, défaire la solitude humaine, celle figurée par les maladies, les possessions, les fantasmes, mais encore la douleur, la pauvreté, l’exclusion. Sa mort violente est elle-même un formidable quiproquo tragique. Il meurt seul, moqué et incompris à la fois des siens et des autorités religieuses ou politiques, après avoir tant parlé et essayé de convaincre.
Rabbine parmi les rabbins, Delphine Horvilleur a donné au mouvement juif libéral (aujourd’hui « Judaïsme en mouvement ») un nouvel essor. Si sa voix est très écoutée, ce n’est pas seulement parce qu’elle est claire et accessible, c’est aussi parce qu’elle est forte et lumineuse. Ses propos heurtent souvent les orthodoxes et les fondamentalistes. Son credo : l’ouverture et la tolérance, le respect et la bienveillance. L’amour, quoi. Mais un amour des autres qui se nourrirait de leurs différences.
Elle cultive le doute qui construit. Elle aime jeter des ponts, ouvrir les portes et les fenêtres, même en temps de confinement. Surtout en temps de confinement. Car la tendance actuelle est plutôt au repli sur soi. « Cette crise, dit-elle, renforce les monologues idéologiques : confinées chez elles, beaucoup de personnes ne font que consolider leurs certitudes. » D’où son doute sur la manière dont nous sortirons de ce confinement : grandis ou médiocres, courageux ou peureux ?
Elle aime brouiller les pistes, même si elle le fait sans souci aucun de la provocation. Dans un monde religieux qui ne laisse pas beaucoup de place aux femmes, elle a choisi d’accéder au rabbinat après avoir étudié les textes à New York là où le mouvement juif libéral permettait l’ordination de femmes.
À Paris, ses offices attirent la foule des juifs et des non-juifs, des anonymes et des people. Elle a officié aux enterrements de Simone Veil et de Sonia Rykiel. Elle a créé Tenou’a, un atelier de pensée juive. Chaque mardi, confinement oblige, elle donne un exercice en vidéoconférence qui attire plus de 70 000 personnes. Pourquoi ? Parce que Delphine Horvilleur crée du savoir, répand de l’empathie, donne de l’espoir et aide à comprendre le monde. Que demander de plus ?