Jean Rottner – Cette crise est un tournant politique

Le grand public a découvert Jean Rottner au plus fort de la crise sanitaire qui s’est abattue chez lui avant de toucher toute la France. « Chez lui », car Jean Rottner, 53 ans, n’est pas seulement le président de la région Grand Est. Il est aussi l’ancien maire de Mulhouse, ville très touchée par l’épidémie, qui l’a vu naître, et où il a exercé son premier métier de médecin urgentiste. Des soignants désespérés jusqu’au sommet de l’État, il a joué dans la crise un rôle clé. Une expérience qui l’a bousculé au-delà de toute préparation possible, et sur laquelle il a accepté de revenir pour La Croix L’Hebdo. Mais il se tourne déjà vers l’avenir, voulant voir dans cette crise une opportunité pour sa vaste région, entité nouvelle et critiquée qui, croit-il, peut en ressortir renforcée.
Croyant discret, époux et père, homme de droite qui refuse de s’enfermer dans des étiquettes, prônant la justice sociale et la bienveillance, il ne manque pas
de convictions sur la manière dont l’État pourrait se réformer, en partenariat avec les territoires.

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Marie Balmary – Dieu est-il pour quoi que ce soit dans ce qui nous arrive à tous?

Chaque jour, le quotidien « La Croix » publie une interview d’un grand témoin évoquant la crise sanitaire.

Marie Balmary, est psychanalyste et essayiste française. Proche de l’exégète Paul Bauchamps, elle pratique une lecture psychanalytique des récits bibliques fondateurs. Elle a notamment publié Nous irons tous au Paradis, le Jugement dernier en question, avec Daniel Marguerat, Paris, Albin Michel, 2012.

Dans son interview, la psychanalyste se penche sur la question du sens de cette crise à la lumière de la Genèse et de l’Exode.

L’article est en accès libre.

André Comte-Sponville: «Laissez-nous mourir comme nous voulons!»

André Comte-Sponville est philosophe français, ancien membre du Comité consultatif national d’éthique de France.

Il se décrit comme matérialiste, rationaliste et humaniste. Il propose une éthique humaniste et une spiritualité sans Dieu.

Dans une récente interview au journal suisse Le Temps, il exprime son opinion qui contraste fortement avec le discours habituel autour du confinement. Les jeunes sont sacrifiés au détriment des personnes âgées, dénonce-t-il. La liberté est sacrifiée sur l’autel de la santé, ajoute-t-il.

Frédéric Boyer – Sous le soleil

Une opinion parue dans La Croix de ce 25/04/2020.

L’auteur nous livre une interprétation de notre vie sous le soleil à la lumière de Qohélet (l’Ecclésiale).

Vivre avec la vie est très difficile, c’est une affaire d’intensité, de rythme. Qohelet (L’Ecclésiaste), dans la Bible, nous le rappelle : tout ce que nous pensons être, avoir, expérimenter ne sont que les objets éphémères d’une poursuite insaisissable, dont le mouvement est toujours annulé et relancé par la vie même. (Lire la suite dans La Croix, libre accès)

Pauline Bebe – Urgence, confinement et lenteur, valse à trois temps

Pauline Bebe est rabbin de la communauté juive libérale d’Île-de-France. Elle explore sa perception du temps en confinement, scandé par l’urgence de sauver des vies et la lenteur d’un monde à l’arrêt. Chaque jour, un grand témoin évoque pour « La Croix » ce temps singulier du confinement à cause la propagation du Covid-19.

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Philippe Meirieu – « L’école d’après »… avec la pédagogie d’avant?

Philippe Meirieu est spécialiste des sciences de l’éducation et de la pédagogie. Il a contribué à diffuser en France les principes d’une « éducation nouvelle » et serait le pédagogue le plus écouté des gouvernants français. Il se définit lui-même comme militant de gauche.

Selon lui, le rôle de l’école est d’instruire et d’éduquer en visant toujours l’émancipation de l’élève et son autonomie.

Le titre de son dernier ouvrage La Riposte – Ecoles alternatives, neurosciences et bonnes vieilles méthodes: pour en finir avec les miroirs aux alouettes (2018) résume assez bien sa position.

Une récente interview vient de paraître sur le site du Café pédagogique. Il se veut assez critique quant à la « continuité pédagogique » recommandée durant le confinement.

Boris Cyrulnik – «Il faudra se remettre à vivre après le coronavirus, mais pas comme avant»

Publication dans Le Soir, le 30/03/2020
Interview par William Bourton

C’est à Boris Cyrulnik que l’on doit la popularisation du terme de résilience et d’un espoir : celui de pouvoir se relever du pire (en savoir plus). Membre du comité d’honneur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), il est également engagé pour la protection de la nature et des animaux.
Le 31 décembre2014, il est élevé au rang d’Officier de la Légion d’honneur. Il est aussi docteur honoris causa de l’Université de Louvain-la-Neuve.

André Comte-Sponville – «L’humanité a vu bien pire!»

Parution dans Le Soir, le 31/03/2020
Interview par William Burton

André Comte-Sponville est un philosophe français. Il a été membre du Comité consultatif national d’éthique de 2008 à 2016. Il se définit comme philosophe matérialiste (à la façon d’Épicure), rationaliste (à la façon de Spinoza) et humaniste (à la façon de Montaigne). Parmi les contemporains, il se sent proche surtout de Claude Lévi-Strauss, Marcel Conche et Clément Rosset.

Axel Kahn – « Cette pandémie va accélérer la démondialisation sociale et politique du monde »

Parution dans Le Soir, le 24/03/2020
Interview par William Burton

Axel Kahn est médecin généticien et essayiste français. Il est surtout connu pour ses réflexions sur les questions éthiques comme le clonage et les OGM. Il est membre du Comité consultatif national d’éthique de 1992 à 2004 et président de la Ligue nationale contre le cancer depuis juin 2019.