📆 Projets 2023/2024 pour les relais de la Pastorale

17 octobre 2023 : première journée des relais avec en invité : Vincent Flamand 

L’après-midi sera consacrée à différents ateliers:

Sabine Dubois: BAO et des techniques d’animation

Julie Gustin pour le PECA autour de la citoyenneté

Claire Hebbelinck avec des clés pour la vie du jeune dans un contexte de retraite scolaire

Amandine Henri pour entraide et fraternité

Helga Corvers pour le projet change (problématique des réfugiés et exclus)

19 mars 2024 : deuxième journée des relais avec en invité Agnès Charlemagne

Agnès Charlemagne est formée à l’Institut de Sciences et Théologie des Religions de Marseille. De 2005 à 2012, elle est Adjointe en Pastorale Scolaire dans un collège marseillais. Elle propose actuellement des formations pour parents et animateurs : « des ados parlent ». Elle y a développé une méthode pour accompagner les enfants et les adolescents dans leurs questions spirituelles. 

Blaise Pascal – 400 ans après…

Le 19 juin 1623 naissait le célèbre scientifique, théologien et philosophe Blaise Pascal.

La Libre du 1er juillet lui consacre deux pages en interrogeant deux philosophes contemporains (croyant et athée) qui lui rendent hommage.

Pour approfondir, La Croix L’HEBDO a publié un numéro spécial consacré au philosophe.

A lire également: Voilà ce que c’est que la foi : 15 textes présentés et commentés par Jean de Saint-Cheron disponible chez Siloë.

Bonne lecture!

La résurrection du Christ: le signe du tombeau

regard historique et quête de sens

Arcabas – Détail polyptique « Passion Résurrection » – Les femmes Myrrophores

La confession de la résurrection du Christ concerne de manière déterminante la foi chrétienne. Sans elle, pas de religion ni de foi chrétienne : Jésus serait resté un prophète, jamais le Fils de Dieu. Et comme l’écrit l’apôtre Paul : « Si Christ n’est pas ressuscité, vide est notre foi » (1 Co 15,14). 

Parmi les modalités du contexte textuel dans lequel cette résurrection a été confessée, on trouve au premier chef des « annonces kérygmatiques » comme par ex. en Ac 2,23-24 : « Cet homme que vous avez attaché à la croix et mis à mort… Dieu l’a ressuscité ». Mais aussi deux sortes de récits évangéliques : les uns rapportant le vide du tombeau et d’autres relatant des apparitions aux apôtres et à des disciples choisis (parmi lesquels S. Paul lui-même, tout en sachant que son cas est particulier). 

La mention du tombeau à la pierre roulée ne fait pas partie des énoncés de la confession de foi primitive. En effet, il est absent de la « tradition » à laquelle Paul se réfère, socle de la Bonne Nouvelle : « Christ est mort, pour nos péchés, selon les Ecritures. Il a été enseveli ; il est ressuscité ; il est apparu à Képhas, puis aux Douze… à plus de cinq cents frères à la fois, à Jacques, à tous les apôtres. En tout dernier lieu, à moi l’avorton. » (1 Co 15,3-8). 

Ce sont donc les évangiles qui se sont attachés à raconter, après l’ensevelissement, la découverte stupéfiante du tombeau ‘vide’. Etonnamment, chaque ‘cycle pascal’, propre aux évangiles, commence par un récit de découverte du tombeau ouvert. Un ‘signe en creux’ de la résurrection de Jésus ! Signe premier donc… Porté par des femmes, saluant ainsi la capacité du féminin de recevoir quelqu’un, d’accueillir un autre en soi-même. Une capacité d’hospitalité en quelque sorte. Mais aussi une capacité à porter un vivant, enjeu de la nouveauté qui émerge de ce récit. Car tel est bien le défi de fond qui émerge : comment porter à la parole un Jésus vivant, alors même que la crucifixion a clairement jeté le discrédit sur lui ? 

Suivons le destin de ces trois femmes selon le récit le plus ancien (celui de Marc 16,1-8), en notant dès à présent que ce récit évoque non une tradition littéraire première, mais une tradition seconde. « La tradition du tombeau ouvert n’est ni le point de départ, ni le présupposé de la foi en la résurrection de Jésus » affirme le grand exégète Daniel Marguerat dans Vie et destin de Jésus de Nazareth, Seuil, 2019. « C’est l’inverse qui est vrai : la foi résurrectionnelle a produit cette tradition seconde (1), qui n’a jamais fonctionné comme preuve de la résurrection. » Et il ajoute que cette tradition – ‘légendaire’ donc – jouissait d’une grande autorité au 1er siècle, se prêtant à « contredire l’idée de la mort violente de Jésus comme châtiment divin d’un blasphémateur. » Le tombeau miraculeusement ouvert permet de signifier l’œuvre d’un Dieu réhabilitant la mémoire de Jésus. Il permet aussi de mettre des femmes aux avant-postes de l’annonce de la radicale Nouveauté. 

Voilà donc ces femmes myrophores comme les appelle F. Hadjadj dans Résurrection. Mode d’emploi, (Ed. Magnificat, 2016) : Marie la Magdaléenne, Marie la mère de Jacques et Salomé. Elles ont acheté des aromates pour venir embaumer Jésus dont le corps repose dans un tombeau selon le soin juif aux morts (et contrairement aux corps des suppliciés laissés sur place, offerts aux bêtes puis abandonnés à la fosse commune, comme le veut le droit romain). Ironie du texte : elles cherchent à oindre l’Oint (ou messie), n’hésitant pas à défier l’impureté d’un contact avec le corps mort. Beau geste de piété, devoir d’hommage à ce proche qu’elles ont connu. « Elles allaient voir sa face dont le visage s’était enfui, appliquer leurs paumes sur sa peau insensible, hésiter près des marques des clous, éprouver le poids de ses membres inertes, éprouver l’horreur de cette bouche d’où elles avaient entendu ruisseler les torrents du Paradis et qui n’étaient maintenant plus que cette chose sans nom, moins qu’une plaie, près de pourrir sur le rictus du crâne. Elles pensaient à tout cela en se rendant au sépulcre, ainsi qu’à leur geste final, qui serait de le renvelopper comme un bébé dans ses langes et de jeter un dernier coup d’œil sur ce Dieu qui n’était plus qu’un processus de décomposition dissimulé dans un paquet de linges blancs et parfumés… » (F. Hadjadj, op. cit., p. 43)

Mais voilà, rien de tout cela n’eut lieu. Le soleil est déjà levé… et la pierre déjà roulée comme pour figurer le déjà-là de l’acte de Dieu. Le récit est à interpréter, n’est-ce pas ! Il n’est pas une scène historique (malgré sa force propre de récit), mais une merveille de spiritualité pascale qui veut faire entrer le lecteur dans un acte de foi/confiance. Deux pièges sont à éviter lorsqu’on lit un texte biblique. Celui d’oublier la lettre même du texte, au risque alors qu’il se réduise à une projection de ce que nous voudrions y voir. Ou, à l’opposé, celui de se limiter à une lecture seulement factuelle : il s’agirait alors d’une lecture très appauvrissante, qui ne rencontrerait pas le texte comme ce qu’il est toujours, en premier lieu et fondamentalement, à savoir un témoignage de foi/confiance. Notre lecture cherche l’esprit dans la lettre !

Les femmes-disciples entrent au tombeau… Elles voient un très jeune homme, assis sur la droite, revêtu d’une robe blanche. Pourquoi Marc n’utilise-t-il pas le mot d’ange à ce point du récit ? Etablit-il un lien avec le jeune homme (figure de tout disciple) – dont il est le seul à évoquer la présence lors du récit de la Passion, lorsqu’il écrit Ã  la fin de la scène de la trahison de Judas : « Tous l’abandonnèrent et prirent la fuite. Un jeune homme le suivait, n’ayant qu’un drap sur le corps. On l’arrête, mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu Â» (Mc 14, 50-52) ? La robe blanche peut assurément signifier la robe que revêt le baptisé, le récit de Marc faisant partie des toutes premières liturgies de la nuit de Pâques aux cours desquelles les catéchumènes recevaient le baptême. Le jeune homme devient alors le symbole de tout croyant qui, par son baptême, passe de la mort à la Vie au cours de la Pâque avec Jésus. 

Les femmes sont fascinées de stupeur : le terme utilisé par Marc ici suggère une stupeur qui exprime une emprise liée à une vision divine. Comme si elles étaient « victimes » d’une nouveauté radicale. 

La parole du jeune homme invite précisément ces femmes à ne pas rester dans leur stupeur ; elle annonce le déplacement du Nazaréen qu’elles cherchent : le Crucifié est réveillé ; il n’est pas là. « Partez dire à ses disciples, et à lui Pierre : Il vient au-devant de vous en Galilée. Là, vous pourrez le voir comme il vous a dit ». Thème capital de Jésus qui, sur les routes de nos vies, est toujours au-devant de nous, même si nous l’ignorons. C’est Lui qui nous invite – toujours et encore – à un engagement de Vie, sans cesse à renouveler. 

Marc achève son récit par la fuite des femmes du tombeau. « Prises de tremblement, elles ne dirent rien à personne. Elles avaient peur. » Comment comprendre cette finale ? La peur peut évoquer ici la bien connue « crainte de Dieu comme Seigneur » qui consonne avec la stupeur évoquée plus haut. Quant à leur silence, il ne manque pas de surprendre. Chez Marc en effet – à la différence des trois autres évangélistes – aucune suite n’est racontée, dans la version originelle de l’évangile. Chez lui, aucun récit où le Nazaréen se donne à reconnaître auprès des siens. Une manière de questionner le lecteur croyant : quel espace vas-tu construire pour ce Seigneur Vivant qui toujours te précède ?

N’est-ce pas ce qu’ont dû réaliser ces femmes, laissées avec leurs onguents sur les bras, privées du deuil qu’elles auraient légitimement désiré vivre, mais que l’annonce de la Nouvelle incroyable a pétrifiées bouches bées ? Elles pensaient voir un mort et elles sont devant le vide du tombeau, l’absence d’une présence… Comme si le souffle les précédait et que la vie s’invitait ailleurs… Rappel de la Création où Dieu, le 7e jour, s’efface (tsimtsoum) pour laisser la place à l’homme… 

Le tombeau vide n’est-il pas aussi comme une sollicitation à (y) projeter nos deuils, nos fragilités, nos errances et nos erreurs â€¦ ? Les y projeter, précisément pour faire le vide, pour faire aveu de vulnérabilité, se reconnaître pauvre (être de finitude) et rendre ainsi possible ce qui est en germe de transformation et de résurrection dans nos propres vies. N’est-ce pas ici le sens fondamental de tout tombeau : être le signe d’un passage vers la Vie, toujours plus forte que nos morts intérieures ?

De combien de deuils, mais aussi de nouveaux enfantements de vie, le silence est-il la première étape ? 

Joyeuse fête de Pâques

Ingrid Busa et Marc Deltour

(1) Il convient ici de rappeler avec Daniel Marguerat « l’absence frappante d’une vénération ancienne du tombeau de Jésus à Jérusalem : la localisation actuelle du Saint-Sépulcre remonte à l’empereur Constantin et à sa mère Hélène, c’est-à-dire au IVe siècle » (p. 268). Pour ceux qui désirent davantage de détails sur l’approche de la résurrection sous l’angle de l’historien, je renvoie au chapitre que Daniel Marguerat lui consacre aux pages 261 – 278 : il n’hésite pas à montrer comment les premiers disciples ont dû affronter de nombreuses critiques de la résurrection de Jésus, comment, de ce fait, les récits de Pâques vont être infiltrés d’une apologétique de la résurrection. « La foi de Pâques est donc une lecture théologique de la croix », écrit-il p. 272. 

Un Padlet pour mettre en oeuvre des projets culturels et artistiques au cours de religion

Dans le cadre de la mise en Å“uvre du PECA (dispositif prévu par le Pacte d’Excellence), et depuis la rentrée de septembre 2021, une équipe de référents culturels est active dans notre réseau, pour soutenir et encourager les enseignants dans la mise en Å“uvre de projets culturels et artistiques. Ils participent par ailleurs à l’articulation entre le monde culturel et le monde scolaire mise en place pour faciliter ces projets. L’enjeu étant également de travailler la pluridisciplinarité, souvent induite par la réalisation de ces projets. Ainsi, au cours de religion catholique, nous avons puisé une série de ressources brutes concernant la thématique du corps mis en perspective à l’heure du numérique et des réseaux sociaux. La perception de soi, l’image que l’on renvoie à l’autre… la quête d’identité mais aussi  les préjugés et toutes les autres exclusions qui suscitent repli, fuite ou colère et violence. La question existentielle centrale demeure: Qui suis-je?

Nous vous souhaitons une belle découverte sachant que ce Padlet est susceptible d’évoluer et de se compléter… 

« Le juif ne sait pas définir ce à quoi tient son judaïsme »

Ces propos sont ceux de Delphine Horvilleur lors d’une interview accordée à La Libre Belgique et publiée ce samedi 18 mars. L’article est en accès libre.

Delphine Horvilleur, née en France en 1974, obtient son diplôme de rabbin à New York en 2008. Elle est ensuite nommée rabbin(e) à Paris pour le MJLF (Mouvement juif libéral de France). Elle dirige également le magazine Tenou’a.

Delphine Horvilleur est également philosophe et romancière. Elle a publié dernièrement Il n’y a pas de Ajar. Monologue contre l’identité (Grasset, 2022).

La revue « Informations » est disponible

Le denier numéro de la revue « Informations » est disponible. Vous pouvez le télécharger gratuitement ici.

Il ne s’agit pas dans ce numéro de traiter de la place de la femme dans l’Eglise même si Francis Laurent l’évoque dans une de ses contributions mais plutôt d’évoquer la vie de « grandes dames Â» de l’Eglise.

Les auteurs ont choisi de parler de Marie, de Thérèse d’Avila, de Thérèse de Lisieux. Chacune a été reconnue par l’Eglise comme modèle de vie, de foi et de spiritualité.

Bonne lecture!

Les rencontres enseignants débutants

Vous avez entamé votre carrière dans l’enseignement depuis peu ? Vous souhaitez échanger sur vos expériences avec des collègues et des conseillers, prendre le temps de partager avec eux sur les réalités de la classe, de la pédagogie, des défis qui vous attendent à l’aube de votre nouvelle carrière ?

Les conseillers de la Cellule de soutien et d’accompagnement (CSA) de notre réseau vous proposent plusieurs rencontres. Ils animeront ces séances pour que vous ayez la possibilité de vous raconter dans votre métier , de prendre du recul sur votre quotidien en classe et dans l’école. Si nécessaire, ils pourront créer du lien entre ce vous pratiquez et des éléments théoriques. Au terme de ces rencontres, l’objectif est que vous puissiez vous sentir entouré dans vos défis et prêt à tester de nouvelles pratiques si vous le souhaitez.

Plus d’informations en scannant ce QR code ou sur la page dédiée à l’accompagnement de la FESEC.

Chrétiens et citoyens: pas si simple?!

La Commission Interdiocésaine pour les Relations avec l’Islam organise sa 16e journée d’étude et de rencontre le samedi 11 mars 2023. La thématique sera « Chrétiens et citoyens: pas si simple?!« 

La journée se déroulera à l’Espace Prémontrés, Rue des Prémontrés 40 à 4000 Liège

En matinée, deux conférenciers prendront la parole :

  • Brigitte MARÉCHAL, directrice du Cismoc (Centre Interdisciplinaire d’Etudes de l’Islam dans le Monde Contemporain), docteure en sociologie (UCL), licenciée en sciences politiques, licenciée en langue arabe et islamologie.
  • Hicham ABDEL GAWAD, docteur en sciences des religions, professeur de religion islamique, formateur en dialogue islamo-chrétien, intervenant pour des cours universitaires concernant la neutralité et la religion, co-rédacteur du rapport sur le dialogue inter-religieux « Convictions et croyances face aux défis sociétaux » (2003).

    L’après-midi sera ponctuée par plusieurs interventions d’acteurs de terrain, chrétiens et musulmans, qui témoigneront de leur expérience au quotidien.

L’entrée est gratuite mais l’inscription est obligatoire par mail: mariannegoffoel@gmail.com

Plus d’informations en suivant ce lien.

L’art, porte d’entrée de la quête spirituelle

Deux artistes qui se connaissaient et s’appréciaient nous ont quittés il n’y a guère : Pierre Soulages, l’artiste des vitraux de l’abbatiale de Conques (près de Rodez. Voir ci-dessus), et Christian Bobin, le poète « qui avait un curé dans la gorge » : il nous lègue une Å“uvre importante après s’être fait connaître notamment avec la parution du Très-Bas, petit bijou consacré à François d’Assise ou, un peu après, L’homme qui marche, où il propose une lecture sobre, dépouillée, et tellement juste de Jésus de Nazareth. Voix unique, singulière, alliant la poésie à une spiritualité du présent, elle était celle d’un « contemplatif émerveillé de la nature », une voix revendiquant simplicité, candeur et sobriété depuis de nombreuses années. Celle d’un veilleur, « critique de notre modernité sans âme », comme l’écrit si justement Marie Chaudey dans l’hebdomadaire La Vie, le 29 novembre dernier. Voici l’une ou l’autre séquences vidéo – morceaux choisis – où Christian Bobin nous livre quelques paroles de fraîcheur qui lisent la vie en la rendant belle. Paroles choisies par ex., à propos de la beauté simple du quotidien. Ou pour présenter son livre L’homme-joie. Ou encore l’entretien qu’il donne à C. Crevier, un journaliste du Québec à propos de son livre sur la maladie d’Alzheimer (livre en hommage à son père). Du même journaliste, quelques paroles à propos de la foi.

 Nous assistons à un million de révolutions tranquilles. Ces mots sont au présent : ils viennent d’Abdennour Bidar, une figure de l’islam libéral français. Cet homme m’a conquis avec son Plaidoyer pour la fraternité (2015). Il a publié sous un titre évocateur Les Tisserands, réparer ensemble le tissu déchiré du monde (Ed. Les mains qui libèrent) et il vient d’achever, en dialogue avec le grand Philippe Meirieu, Grandir en humanité. Libres propos sur l’école et l’éducation (Ed. Autrement). La Libre du week-end dernier a publié un entretien avec lui. Vous y trouverez cette parole enthousiaste évoquée ci-haut, tellement nécessaire en ces temps moroses. A. Bidar, figure contemporaine de spiritualité transversale ou interconvictionnelle, booste et optimise notre pensée. 

En matière de rendez-vous collectif qui a rassemblé et boosté de nombreux nouveaux enseignants de religion (tous niveaux et réseaux d’enseignement confondus), nous sommes ravis d’avoir pu renouer avec notre tradition d’une assemblée générale annuelle. A la mi-novembre, Pascale Otten nous a conduits – et surpris – à travers moult portraits picturaux du Christ depuis les origines du christianisme jusqu’au XXe siècle. Ce n’est pas la croix qui s’est imposée chez les artistes chrétiens – elle n’apparaît qu’au IVe siècle – mais bien d’autres figures du Christ comme celle du Bon Pasteur par ex. Nous avons ainsi assisté à un cours d’histoire de l’art chrétien qui jamais n’a manqué de nous surprendre. 

Noël est à notre porte. Cette peinture d’Anne Wouters nous le rappelle. Tout enfant qui vient au monde dit combien toute vie peut naître et renaître. 

Avec Noël, quelque chose d’autre commence… « J’éprouve de la méfiance vis-à-vis d’un imaginaire un peu trop chaleureux, romantique, ‘sucré’, confie Christian Bobin. Noël n’est pas une jolie histoire, un joli rêve. A Noël, je vois venir à ma rencontre un nouveau-né qui, déjà, est mon maître. Un enfant qui va me donner à manger comme on donne à manger à un nourrisson. Un enfant qui va m’apprendre des vérités élémentaires et pourtant tellement essentielles.

Il va m’apprendre que d’un côté il y a les stratégies, les calculs, la force la puissance, l’argent, la jalousie. Et que, de l’autre, il y a l’attention à l’autre, l’oubli de soi, le don, l’ouverture, la bonté.

A Noël arrive un enfant qui va nous rendre la vie impossible, mais sans cet impossible, il n’y a rien. Noël est comme une brèche ouverte dans le temps. Quelque chose se passe qui semble avoir effacé pendant quelques heures toutes les déceptions de la vie. C’est comme si on attendait quelque chose, quoi je ne sais pas exactement, mais ce que l’on attend là, c’est ce que l’on attend toute la vie, car le meilleur du temps de Noël est presque invisible, faible, et suppose une passion infinie de l’attente. Â»

Un très Joyeux Noël à chacun.e. Merci pour votre engagement assidu auprès des jeunes. Que 2023 vous apporte cet invisible… si essentiel. 

Marc Deltour

délégué épiscopal adjoint